IL Y AVAIT UNE SORCIERE qui PRATIQUE

IL Y AVAIT UNE SORCIERE qui PRATIQUE

QUELQUES DEFINITIONS TIREES DU GLOSSAIRE RAISONNE DE LA DIVINATION, DE LA MAGIE ET DE L'OCCULTISME de E. BOSC

Ce qu'on disait autrefois des termes de l'occultisme

 

AMULETTE : Objet quelconque qui a la vertu de multiplier sur la personne qui le porte sur soi les influences favorables. L'amulette se porte soit sur ses vêtements soit directement sur la peau.

On dit UN amulette (nom masculin)

 

BIBLIOMANCIE : Divination à l'aide d'un livre (d'une Bible si possible) On ouvre un gros livre à l'aide d'une forte épingle d'or et on en tire un présage d'après le premier ou les premiers mots figurant en tête sur la première page.

 

BOTANOMANCIE : Divination obtenue à l'aide de feuilles ou de rameaux d'arbres. On écrit sur la feuille le nom et la question du consultant et le devin tire ensuite son augure.

 

CAPNOMANCIE : Divination au moyen de la fumée. On jette dans le feu des graines de pavot, de sésame et autres graines oléagineuses. on observe la fumée (légère et transparente et s'élevant vers le ciel : signe favorable  et au contraire si dense et épaisse : signe de mauvais augure. La verveine en particulier est utilisée dans ce mode de divination.

 

CAPTOTROMANCIE : Divination au moyen d'un miroir quelconque ou d'un miroir magique.

 

CHARMES : Enchantements, sortilèges, sorts pratiqués de différentes manières pour produire des effets sur des personnes. C'est là l'objectif du charme.

 

CLEROMANCIE : Divination faite au moyen de dés, d'osselets, de fèves noires ou blanches, de cailloux ou autres objets que l'on tirait au sort. [Bephomancie = cailloux]

 

CONTRE-CHARMES : Talismans, drogues, recettes de divers genres pour conjurer ou détruire les sorts ou les charmes.

 

ELEMENTAL : forces de la nature semi intelligente. Elles vivent dans les 4 éléments (Air, Terre, Eau, Feu) Ceux de la terre = les gnomes ; Ceux de l'air : les sylphes ; Ceux du feu : les salamandres ; Ceux de l'eau : les ondins

 

ENCHANTEMENTS : Terme générique : l'art d'opérer des prodiges qui embrasse les charmes, les contre-charmes, la fascination, les sorts et les sortilèges.

 

ENSORCELLEMENT : Action d'ensorceler ou d'être ensorcelé, de recevoir un sort ou un sortilège.

 

ESOTERISME : Doctrine cachée à la foule. L'ésotérisme n'est transmis qu'à certains initiés ou à de rares privilégiés

 

FARFADETS : Farfadets. Esprits légers, lutins, ou démons familiers, qui peuvent rendre certains services aux personnes ayant le pouvoir de les commander.

 

FASCINUM :  Terme latin passé dans notre langue et qui sert à désigner une sorte d'amulette que les Romains utilisaient pour combattre le mauvais œil (la ~~Mra). Ces amulettes sont diverses. Cf. VA.RRON, de ~M ~z~~ VI, 5. La mythologie romaine avait un dieu-amulette dans son Panthéon (T~z~c~), dont on suspendait les représentations figurées au cou des enfants pour les préserver d'accidents de toute sorte. Le culte de ce dieu était confié aux Vestales.

 

FUMIGATIONS :  Action de brûler certaines substances ou matières (résines ou plantes) pour en obtenir de la fumée. On pratique des fumigations en magie, mais ce ne sont, nous devons le dire que des opérations accessoires. 

 

FURCELLE :  Nom de la BAGUETTE divinatoire

 

GELOSCOPIE :  Divination tirée du rire ; suivant la façon du rire d'une personne, le devin préjuge de son caractère et de ses penchants bons ou mauvais, de ses qualités ou aptitudes, de ses défauts.

 

GRISGRIS : Sorte d'amulette particulière à certaines peuplades de l'Afrique et d'autres pays. Chez les Maures d'Afrique, on désigne

sous ce même terme de petits carrés de papier sur lesquels sont tracés un verset du Koran ou bien des mots magiques. Les Maures les

portent sur eux, comme les catholiques portent des scapulaires, afin de les préserver de tous accidents ou malheurs; ce sont les Marabouts ou prêtres qui les leur vendent. Les G?' affectent des formes diverses, ce sont soit des coquillages, des morceaux d'étoffés, de cuir, de maroquin, des crânes de petits animaux, des images, des figurines des verroteries etc., etc.

 

GYROMANCIE :  Divination qui se pratiquait en tournant sur la circonférence d'un cercle sur lequel sont tracées des lettres, ou bien encore en marchant en rond. Comme le derviche tourneur, la personne s'étourdit et finit par se laisser choir sur un des points de la circonférence et c'est de Fasssemblage des lettres déplacées par la chute du devin, qu'il tire des présages.

 

IMPRECATIONS :  Menaces ou conjurations prononcées contre certaines personnes et qui sont suivies d'effets, quand elles sont prononcées par des sorciers ou des mages noirs reliés à une chaîne astrale maléfique.

 

INCANTATIONS :  Pratique magique faite au moyen du Verbe (Parole) et qui a pour objet la réalisation de certains effets, bons ou mauvais d'ailleurs les magiciens et magiciennes de l'antiquité ont largement pratiqué les incantations,

Médée par exemple.

 

INTUITION :  Dans le sens occulte, on désigne sous ce terme un sixième sens tout psychique, qui permet à l'homme de voir sans ses yeux, d'entendre sans le secours de ses oreilles, etc.

C'est ce qu'on dénomme encore Sens Interne ou Intérieur lequel sens est en voie de développement dans l'homme de notre race. Il ne faut pas croire en effet que l'homme de la première race eut les sens de l'homme de nos jours.

L'homme n'a dû avoir dans son origine qu'un ou deux sens, trois ou quatre au plus et bien imparfaits, puis il en eut cinq, puis il en aura six et même sept, mais quand ?

 

LECANOMANCIE : Divination à l'aide d'un bassin, d'un grand vase rempli d'eau ce mode n'est donc qu'une variété de la captoptro-

mancie dont nous avons parlé précédemment. En effet, le bassin remplit l'office d'un miroir par la surface de l'eau, et c'est sur celle-ci où le devin lit l'avenir. On jetait parfois dans ce bassin des lames d'or et d'argent; souvent on substituait au bassin une coupe brillante, une lame d'épée ou un bouclier métallique à surface polie. C'est Jean de Salisbury, qui nous apprend ces faits, en nous donnant une énumération des procédés usités dans son temps.

 

LITHOMANCIE : Divination pratiquée au moyen de pierres plusieurs modes étaient employés. On jetait par exemple de petits cailloux

les uns contre les autres, et suivant le son qu'ils rendaient, on tirait des pronostics

 

MAGE, MAGIE, MÂGISME : La Magie est la science traditionnelle des secrets de la nature, elle nous vient des Mages de l'Orient. A l'aide.

de cette science l'Adepte ou Initié se trouve investi d'une sorte de toute-puissance relative,mais ce qui est certain, c'est qu'il peut obtenir des résultats tout à fait en dehors de la portée du commun des mortels.

Parmi les Mages célèbres, nous mentionnerons Hermès Trismégiste, Osiris, Orphée, Apollonius de Tbyane, l'empereur Julien, Merlin, Cornélius Agrippa, Eliphas Lévi, Stanislas de Guaita, le Sar Péladan, Philippe, de Lyon, etc.

Pour parvenir à la puissance magique, il faut quatre qualités indispensables une intelligence éclairée et instruite, une audace que rien ne saurait arrêter, une volonté inflexible et une discrétion à toute épreuve du reste~ voici le quaternaire du Mage

 

  • SAVOIR, VOULOIR, OSER, SE TAIRE.

En Magie, il n'y a qu'un dogme Le visible est la manifestation de l'invisible; en d'autres termes le Verbe parfait est dans les

choses appréciables et visibles en proportion exacte avec les choses inappréciables à nos sens,

invisibles à nos yeux. Le Mage doit avoir une volonté ferme, car la volonté exerce sur tout ce qui vit une influence Universelle aussi le développement de cette faculté doit être le but que doit poursuivre tout homme qui veut commander aux forces de la Nature. Le Mage doit élever une main vers le ciel et abaisser l'autre vers la terre en disant « Là-haut l'immensité, là-bas, l'immensité encore, toujours l'immensité l'immensité = l'immensité?.

L'ancien Magisme~ aujourd'hui dénommé Magie, embrassait dans son ensemble toutes les sciences l'Astrologie, l'Astronomie, l'Alchimie ou l'Hermétisme, la Thérapeutique, la science des nombres, etc.

Ici, il ne saurait être question de la Magie des peuples sauvages, qui n'est qu'un amas de grossières superstitions et de procédés empiriques plus ou moins obscurs ce Magisme, de même que la Magie empirique des campagnes n'a rien à faire ici ce n'est du reste que du Fétichisme, si l'on veut, une sorte de religion grossière et barbare, mais ce n'est nullement de la Magie.

Chez les peuplades nègres, par exemple, la superstition est portée à son comble; les amulettes et les Grisgris y jouent un rôle considérable. Ainsi pour un nègre de certaines peuplades d'Afrique., tout objet peut devenir un talisman, un amulette

rotecteur habité par les esprits, et dès lors peut devenir l'objet d'un culte particulier!

La Magie, qu'on devrait plutôt appeler de son ancien nom le Magisme~ a été la première doctrine religieuse, morale et politique de l'humanité.

Son nom est dérivé du grec Mxyof; et May~e (mage, magie) qui n'est que l'altération des termes Afo~f, illegh, JU~, qui, en Pehlvi et en

Zend, signifient Prêtre, Sage, Excellent. d'où dérive le mot kaldéen qui signifie haute Sagesse, Philosophie sacrée, Théosophie.

D'après cette étymologie, la Magie serait donc l'ensemble des connaissances possédées par les Mages ou Philosophes de l'Inde, de la Perse, de la Kaldée et de l'Egypte.

Quelle que soit l'opinion que l'on professe pour la Magie, il est un point indiscutable, c'est qu'elle a exercé et exercera toujours une attraction considérable sur tous les esprits chercheurs et que, par dessus toutes choses, elle ne cessera d'exciter toujours une grande curiosité.

Disons en terminant ce court article pour un si vaste sujet, que le mage blanc, le mage véritable, a une contre-partie le mage noir, ce dernier est une des formes de Sathan. Pour d'autres détails Cf. Dictionnaire d'Orientalisme, d'Occultisme et de Psychologie, 2 vol. in-12 illustré, Paris, Chamuel, Ed. 1896.

 

MALEFICE :  Moyen magique employé par les sorciers ou les goëtiens pour faire du mal aux personnes ou aux animaux ou pour détruire les récoltes. On désigne sous le nom de maléficié, la victime du maléfice. 

 

MARC DE CAFE :  Mode de divination tout moderne, qui consiste à verser dans une assiette, du marc de café ayant servi, et délayé dans un peu d'eau. On promène la solution sur la surface de l'assiette; puis on décante, c'est-à-dire qu'on rejette l'eau. Le résidu solide qui reste attaché à l'assiette, produit des figures généralement fort bizarres, a l'aide desquelles le médium ou devin tire des présages. 

 

OCCULTE ou OCCULTISME :  La science occulte embrasse dans son ensemble ce qu'on désigne généralement sous le terme de

c'est-à-dire l'Alchimie ou Hermétisme, l'astronomie, la kabbatah~ la magie, la nécromancie, etc., etc.

Pour la grosse masse du public, l'occultisme, la science occulte, suggère généralement a son esprit des idées de sorcellerie, de diables et de fantômes (Nécromancie et Goëtie). S'il nous fallait définir l'occultisme d'un seul mot, nous dirions que ce terme sert à désigner ce qui n'est pas connu, ce qui par conséquent est caché a la foule. Pour l'ignorant, la chimie, la physique, l'astronomie, les mathématiques, les

sciences en un mot, seraient de l'occultisme.

Aussi l'on peut dire que chaque fois qu'un homme fait un pas dans la voie du progrès, il diminue le vaste domaine de l'occulte. L'étude de la science serait donc le but de l'occultisme, ce qui est très vrai. Mais il y a lieu d'ajouter que le terme science occulte a une bien plus haute signification, car il désigna l'étude des phénomènes qui ne peuvent être perçus par nos sens physiques, mais qui sont compris et interprétés par notre ?'6, celui que Paracelse nomme

notre ~M~eme pr~c~e (Voir pages 8 et 9, -P~chologie <~M~ /a ~cz~cc et les -Mf?w?~;1 vol.in-12, Paris, ~893). Cf. également la 3~Ed.

p~~m. Librairie du XXc siècle.

Ce qui précède veut dire, dans un autre langage, que la science occulte enseigne, non ce que parait être la nature, mais ce qu'elle est en réalité. Or, de toutes les études soumises à la curiosité humaine, l'étude de l'homme est de beaucoup la plus intéressante, disons même la plus importante, car se connaître soi-même, voilà la grande affaire pour l'homme. Malheureusement dans la vie réelle, dans les Ecoles scientifiques, on n'étudie que la forme extérieure de l'homme., c'est-à-dire son corps (~ ~c /~M~/Me), et l'on ne s'occupe nullement de son caractère réel, de son Ego ou JToz véritable. Or l'occultisme a pour but d'apprendre à connaître cet Ego, à déve-

lopper les pouvoirs qui résident en lui. En poursuivant cette tâche de se co~~a~re, l'homme se perfectionne de plus en plus, il affine ses sens et développe son qui lui permet alors d'étudier avec fruit la science occulte. 

 

PANTACLE :  Sorte de talisman magique. Ce sont des figures à la fois symboliques et synthétiques, qui renferment en elles une série d'enseignements, que rjnit-ié doit savoir développer et analyser dans tous ses détails. Sorte de schéma destiné à reproduire une idée en quelques symboles. C'est un tracé en quelques linéaments, qui résume et synthétise les principaux enseignements ésotériques.

Pour expliquer les pantacles, on doit tout d'abord décomposer la figure en ses éléments, puis voir la situation qu'occupent ces mêmes éléments dans la figure, les uns par rapport aux autres, enfin chercher la science de laquelle relève le pantacle.

 

PEGOMANCIE :  Divination au moyen des sources. On utilisait plusieurs modes de consultation, le plus répandu consistait à jeter dans

l'eau des poteries à goulots; et le devin étudiait la manière dont s'échappait l'air des dites poteries et des bulles qu'elles fournissaient.

 

PENTAGRAMME :  Etoile à cinq pointes au sujet de laquelle Eliphas Lévi nous dit, page 93, Tome II, de ses Dogmes et rituels de Haute Magie : « Le Pentagramme, qu'on appelle dans les Ecoles Gnostiques, l'Etoile flamboyante, est le signe de la toute puissance et de l'autocratie intellectuelles. »

C'est l'étoile des Mages c'est le signe du Verbe fait chair et suivant la direction de ses rayons, ce symbole absolu en magie représente le bien ou le mal, l'ordre ou le désordre, l'agneau béni d'Ormjuzd et saint Jean ou le bouc maudit de Mendés.

Paracelse proclame le Pentagramme « le plus grand et le plus puissant des signes )). (Voy. PANTACLE.)

 

(Source : BOSC Ernest "Glossaire raisonné de la divination, de la magie et de l'occultisme" - 1910)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



10/01/2018
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